Sélectionner une page

Sur le bleu-gris des lacs romands, un nouvel objet silencieux trace un discret sillage depuis quelques semaines. Tout comme le paddle et sa rame, le vélo nautique invite à la balade tonique, plus ou moins contemplative, mais ce e fois-ci à la seule force des mollets. «Il est destiné à un public large. La résistance de l’eau est assez forte, mais chacun peut avancer à son rythme. Les plus sportifs peuvent espérer des pointes à 15 km/h. C’est beaucoup, sachant qu’à partir de 6 km/h, on sent les jambes qui travaillent», explique Yohan Barbey, responsable de la pro- motion du waterbike en Suisse par le biais de la
société RR Design basée à Morges. L’engin étant stable, nul besoin de porter une combinaison de plongée ou un costume de bain. «Même sur les vagues, il ne chavire pas. On peut donc l’uti- liser une bonne partie de l’année, lorsque la température du lac est fraîche. Et il plaît aux gens a irés par le lac qui renoncent à faire du paddle par peur de tomber à l’eau», poursuit le spécialiste.
Son concepteur, le Californien Judah Schiller, l’a imaginé pour l’océan Paci que, et notamment la baie de San Francisco. Composé de deux grands o eurs, un gouvernail, une hélice et un guidon en carbone ou aluminium, l’ensemble d’environ 20 kilos, qui tient dans une housse de
sport et le coffre d’une voiture, prend dix minutes à assembler et à gonfler avec une pompe. Plusieurs accessoires se montent ici et là, tels qu’un panier de rangement à l’avant, une planche entre les o eurs pour s’asseoir ou se coucher, des ancres pour stabiliser l’engin pen- dant une pause baignade et même un support pour canne à pêche.
Pour l’instant, deux vélos sont à louer par heure, journée, semaine, mois ou saison dans les bases situées à Vidy, à Morges, à Yvonand et prochainement à Lutry. Un modèle biplace est en phase de test.